one shot

Nous étions en plein hiver, à Poudlard, et fidèle à son poste de Gardienne des Lieux, Patsy se rendait dans la Grande Salle, comme chaque année. Elle qui passait ses journées dans les couloirs de cette grande école de magie appréciait tout autant observer les jolies décorations qui habitaient la Grande Salle lors des festivités hivernales. Noël était malheureusement déjà passé, mais en hiver se déroulait également la Saint-Valentin, date clé du mois de février.

C'est ainsi que la blonde se retrouva à attraper des guirlandes de coeurs faites en papier coloré et à les attacher, aidée de ses collègues le long des murs. Des lampions firent aussi leur apparition quelques instants plus tard, une fois que la Lind leur ait intimé d'un coup de baguette de flotter dans les airs. De couleur rose à tendance rougeâtre, ils diffusaient dans la pièce une ambiance pleine d'amour. Puisque le thème restait également l'hiver, quelques flocons (blancs, pour ne pas dénoter non plus avec le rose et le rouge du reste de la salle) apparaissaient, tombaient et réapparaissaient dans l'air, eux aussi grâce à la magie.

Ainsi, encore cette année, Patsy fut ravie d'apporter son aide au personnel de l'école pour rendre à la Grande Salle son ambiance festive. Défi réussi !

Assise à la table des Serdaigle, Anna ne mangeait pas. Son assiette remplie de nourriture lui faisait certes très envie, mais elle s'était promis d'attendre Faith avant de commencer à manger.

Anna avait rencontré Faith Chase-Fawley, une septième année de Serpentard la veille, dans la boutique Honeydukes. Faith avait tenté d'ensorceler des sucettes qu'Anna observait, mais sa blague s'était retournée contre elle, et suite à une petite conversation, elle avait proposé à l'aiglonne de faire équipe afin de faire des farces à d'autres élèves.

Aujourd'hui, les deux filles avaient un rendez-vous dans la Grande Salle durant le repas du midi afin de définir quelle serait leur première blague.

Anna cherchait désormais du regard la Serpentard, qui lui avait dit qu'elle viendrait s'assoir avec elle à la table des Serdaigle.

Un pinceau glissé dans une queue de cheval lâche, Faith ne vient probablement pas du cours de sortilège et enchantement qu'elle aurait dû suivre avant le repas. Mais elle n'avait pas oublié son petit rendez-vous avec la petite serdaigle Anna qu'elle avait rencontré la veille.

Poussant un serdaigle de quatrième année, elle se glissa à leur table, lançant un sourire innocent et rayonnant à ceux qui osait la dévisager.

« Salut Anna ! T'inquiète pas pour eux, ils sont jaloux de notre amitié inter-maison trop géniale ! »

Et faisant preuve d'une grande maturité, elle tira la langue à un autre serdaigle qui les regardait et qui se replongea dans son livre en rougissant. Se tournant vers Anna, elle piqua une fritte de son assiette.

« Alors tu as eu des idées de blagues ? J'ai entendu dire qu'Eden Clarke, une poufsouffle, avait fait pleuré une première année de Gryffondor. Franchement elle mériterait une bonne farce. Tu vois qui c'est ? »

Faith n'aimait pas beaucoup Eden qui se moquait toujours lorsqu'elle échouait à un sort. Ce qui arrivait très souvent entre nous, mais tout de même. Si Anna lui confirmait, peut être qu'à deux, elles pourraient faire quelque chose.

Soulagée de voir que Faith ne l'avait pas oubliée, Anna adressa un grand sourire à la Serpentard qui s'asseyait désormais à la table des Serdaigle. Son sourire se transforma vite en un rire lorsque la septième année tira la langue à un aiglon qui la regardait.

Profitant du fait que son amie soit enfin arrivée, l'aiglonne s'autorisa enfin à goûter les frites qui se trouvaient dans son assiette. Elle écouta Faith lui parler, tout en dégustant ce délicieux repas.

Anna n'avait jamais entendu parlé de cette Eden Clarke, mais si elle avait fait pleurer une première année, c'est qu'elle devait sûrement être très cruelle. Il fallait absolument la punir.


La seconde année sourit. Elle était ravie de pouvoir organiser cette farce avec Faith.

Tête en l'air, Iseult avait enfilé son pull à l'envers mais elle ne s'en était à peine rendu compte, à cause de la fatigue matinale certainement. Elle n'en était pas moins enjouée quand elle entra dans la grande salle, un sourire sur les lèvres, saluant ses amis et les autres élèves de sa maison qu'elle croisait. L'odeur du pain grillé et des tartines l'avait mise de bonne humeur. Elle adorait les petits déjeuners français qu'elle trouvait délicieux.

La préfète s'assit à la table de sa maison sur un emplacement vide du banc et commença à se servir, se tâchant au passage les doigts. Enfin elle réalisa qu'elle se trouvait à côté d'une personne familière.

« Elliiie le kiwi ! Comment vas-tu ? »

Elle avait croisé sa filleule de temps à autre en salle commune et dans les couloirs mais le petit déjeuner était l'occasion rêvée pour discuter de bon matin.

Une blague à l'entièreté de la maison Poufsouffle ? Il fallait reconnaitre que c'était tentant. Même si Anna possédait de très bons amis dans cette maison, une blague n'avait rien de méchant et ne risquait pas de vexer qui que ce soit. De plus, personne ne se douterai que ce serait elle, s'il y avait une personne qu'on ne soupçonnait pas de faire des bêtises, c'était bien Anna.


Après tout, l'aiglonne n'était qu'en seconde année. Et il fallait voir à la manière dont elle avait essayé de stopper des sucettes dans la boutique Honeydukes qu'elle ne connaissait pas un grand nombres de sorts. Utiliser un wingardium leviosa dans cette situation n'avait pas été la plus brillante de ses idées...

Anna écoutait attentivement tout ce que disait Faith, affichant sur son visage un air sérieux, comme si la blague qu'elles préparaient était quelque chose de quelque chose de vraiment important.

L'idée de la Serpentard était drôle. Anna imaginait déjà les Poufsouffle voulant accéder à leur salle commune, trempés de la tête au pieds. Un sourire se dessina sur ses lèvres à cette pensée.


Elle adressa à Faith un petit clin d’œil complice. L'aiglonne prenait plaisir à passer du temps avec cette dernière, elle se sentait plus légère et heureuse en sa compagnie.


A cette idée, sa gorge se serra. La vérité, c'était que, même si Anna était vraiment contente de cette farce, elle était un peu anxieuse.